Dans les pâles fraîcheurs
De l’ambre des nuages,
Des larmes de couleurs
Coulent sur mon visage.
Au feu de ses étoiles
Les ondes du printemps
Ont tapissé la toile
D’un regard innocent.
Moi, femme enflammée
Aux traînes de regrets
Mon désir écorché
Drape mes nuits usées.
Sous la voûte étoilée,
Des rêves en sillage,
Le cœur inhabité
Devient comme sauvage.
S’envolent au matin
Un encens de frissons
Retenu dans ma main
Au plus fort des passions.
L’orage des silences
Tambourine mon cœur
D’un éclair de démence
Engendrant la douleur.
On ne peut retenir
Ni l’ombre, ni le vent
L’absence se fait sentir
En mon cœur de néant.
Dans les matins miroirs
J’écoute la caresse
D’un tendre vent d’espoir
Qui s’agite et me blesse.